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"Dans l’île grecque de Léros, la forteresse byzantine abrite une chapelle et des cellules. Là, perchées entre ciel et mer, la none Nicoletta et la novice Véroniki tâchent d’apprivoiser le silence, la noirceur et le vertige. Jusqu’au jour où survient le diacre Maximos, peintre d’icônes qui apporte les tourments diaboliques du désir dans cet asile de Dieu cerné d’à-pic redoutables."
En Grèce, un petit village blanchi à la chaux s'accroche à la falaise pour dominer la mer. Et là, une forteresse abrite une église. Et dans cette église, une soeur vit seule depuis bien longtemps. Véroniki, jeune novice dans les ordres, est envoyée dans cet endroit isolé pour faire ses armes dans la vie monacale. Là-bas, la plus grande tentation c'est de se laisser gagner par la solitude et d'être attiré par le vide, le tournis de la mer et sa puissance. Ensemble, les deux femmes apprivoisent le noir, le vertige et le silence. Jusqu'au jour où Maximos, diacre et artiste vagabond viendra perturber leur quotidien.
On devine que le diacre est très lié à Véroniki, qui portait le prénom d'Anna avant d'entrer dans les ordres. Ce lien d'amour est délicatement suggéré tout au long du roman dans lequel s'entremêlent force des sentiments, abnégation et résilience. L'homme va semer le trouble dans la petite chapelle: soeur Nicoletta, émue par cet homme du passé, va-t-elle déroger à l'un des plus puissants principes de l'Église?
La construction très léchée du roman maintient bien cette tension permanente entre la Foi, les sentiments et leur pouvoir de destruction, et l'humanité de chacun. Le texte est court, très bien écrit, avec un bon style évocateur. Une peinture raffinée du mystère de la foi et de l'homme.
A la lecture de ce livre, j'ai eu la sensation d'être moi-même au bout de cette falaise là, entre terre et mer, à la dérive du monde et des sacrifices humains. Un terrible coup de coeur.
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