Neil Gaiman est un grand nom de la bande-dessinée et un auteur reconnu dans les genres fantastique et fantasy. Ma première rencontre avec lui s'est faite à la lecture de deux albums remarquables: "Le jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges" et "Des loups dans les murs".
J'ai beaucoup aimé ces albums décalés. L'univers graphique du dessinateur Dave McKean (connu pour son énorme BD "Cages") colle parfaitement au texte fantasmatique de Neil Gaiman...
Il fait bon revenir à ces histoires déroutantes et suggestives!
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"Un jour, ma mère est sortie en me laissant seul avec ma petite soeur et mon père. Mon père lisait le journal assis devant la télévision. Il ne fait pas attention à grand chose quand il lit son journal..."
Il y a des jours où certaines occasions sont à saisir. Et quand son copain Nathan se présente avec un bocal dans lequel deux beaux poissons rouges tournicotent, notre personnage veut vite l'échanger contre autre chose. Oui, mais contre quoi? Et pourquoi pas contre son propre père, à l'air plutôt absent, caché derrière son journal?
Cet échange sera lourd de conséquences! Et lorsque la mère de famille revient des courses, c'est très en colère qu'elle envoie ses deux enfants rechercher son mari disparu.
Malheureusement,entre-temps, il a fait l'objet d'échanges multiples et variés! En bout de course, les enfants le retrouveront dans une cage à lapin, toujours en train de lire son journal et de grignoter une carotte!
Cet album est tout ce que j'aime: un texte chaloupé, qui titille les lecteurs bien-pensants, allié à des illustrations travaillées et à un montage graphique original. Ce duo auteur-dessinateur anglais nous ravit par sa capacité à pousser le lecteur à la frontière de l'inquiétant. A mi-chemin entre l'album et la bande dessinée, ce livre particulier nous offre un monde à part, à décrypter au travers d'un dessin riche en textures.
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"Lucie traînait à la maison. A l'intérieur, tout était calme. Sa mère était en train de mettre la confiture en pots. Son père était à son travail, il jouait du tuba. Son frère était au salon. Il jouait à un jeu électronique."
Lucie entend des bruits étranges dans les murs de sa maison. Elle est persuadée que ce sont des loups qui s'y cachent mais personne ne veut la croire dans sa famille. Jusqu'au jour où il faut bien regarder les choses en face et admettre que les loups, derrière les cloisons, attendent patiemment. Mais qu'attendent-ils? La famille se réfugiera dans le jardin avant de se décider à faire face à leur réalité.
Avant toute chose, cet album est une pure merveille graphique. Oscillant sans cesse entre illustration et bande dessinée, le dessin se suffit à lui-même et donne toute l'épaisseur à l'atmosphère si particulière du livre.
Je me souviens avoir lu plusieurs fois de suite cet album, afin d'en saisir tous les sens, d'en dénicher toutes les solutions, à la fois narratives et graphiques.
Le malaise et l'inquiétude m'accompagnaient toujours, interpellant d'une étrange manière mes angoisses d'enfant. Car c'est bien de ça dont il est question: cet album est une métaphore des peurs d'enfance. Il pose la question subtile de cette confrontation, pourtant inévitable quand il faut grandir. Un thème essentiel remarquablement bien traité dans cet ovni de l'album jeunesse.
Le malaise et l'inquiétude m'accompagnaient toujours, interpellant d'une étrange manière mes angoisses d'enfant. Car c'est bien de ça dont il est question: cet album est une métaphore des peurs d'enfance. Il pose la question subtile de cette confrontation, pourtant inévitable quand il faut grandir. Un thème essentiel remarquablement bien traité dans cet ovni de l'album jeunesse.
1 commentaire:
bonsoir, je passe régulièrement sur votre site fourmillant d'idées de lectures plus tentantes les unes que les autres et ce soir encore en remontant le fil de vos articles l'un d'entre eux a fait mouche... "Travailler moins pour lire plus", quel beau programme !
nous avons hâte de découvrir ce livre à la maison.
S'il est aussi beau que "Le Petit Royaume, Hagar, le roi qui n'aimait pas les livres" (Nicole Claveloux, Jean-Claude Mourlevat) nous allons nous régaler...
merci de nous l'avoir suggéré et belle soirée
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