jeudi 9 mai 2019

Nino dans la nuit / Capucine et Simon Johannin. Editions Allia, 2018


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Nino Paradis est jeune, il vit en banlieue parisienne dans un logement insalubre et se débrouille comme il peut pour trouver de quoi manger dans les poubelles du supermarché du coin, travailler à la journée comme main d'oeuvre non qualifiée et oublier les galères en prenant toutes les drogues qui circulent dans les soirées. Sa parenthèse enchantée, c'est Lale, son amour, sa moitié qui partage sa vie désormais. 

Voilà le roman qui me réconcilie avec la littérature française. Une étincelle dans le paysage littéraire actuel.

Tout tient dans la réinvention de l'écriture qui apporte une fraîcheur longtemps attendue. Les mots se modulent pour prendre le rythme de la narration qui adhère parfaitement au quotidien de Nino, les mots se consument à l'image de ses soirées enfumées. Et si les mots sont crus et le propos désenchanté, c'est pour mieux servir une force qui transcende le tout: l'amour, discret et puissant à la fois.

C'est certainement l'écriture à quatre mains qui produit cet effet inattendu et apporte au récit un souffle impressionnant. Ou alors c'est ce jeune couple écrivain qui mêle deux voix, deux visions différentes de leur jeunesse estampillée "à la marge" par la société. Ou serait-ce leur amour qui transforme cette histoire en échapper belle? 


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1 commentaire:

elo a dit…

Merci poulette d'avoir repris le fil de ton blog. Quel plaisir de te lire. Je viens d'emprunter Nino dans la nuit à la médiathèque. J'ai hâte de m'y plonger afin de pouvoir échanger avec toi.