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"Et tout le monde y va au paradis?
Oui, tout le monde.
ça doit en faire des gens dis-donc!
Alors au paradis, il doit y avoir des villes,
sauf que, transparentes et légères,
elles flottent tout là-haut dans l'air..."
Notre vie quotidienne est bardée de symboles qui organisent nos déplacements, signalent les lieux à reconnaître, indiquent des voies libres ou interdites, marquent les emballages et estampillent les produits que nous consommons... les systèmes de codes et de signalétiques jalonnent nos existences modernes. Mais qu'en est-il au paradis?
Les questions enfantines, si troublantes et si tendres permettent d'inventer ici un lieu de vie après la mort. Un endroit où il fait ni trop chaud ni trop froid, où on s'y ennuie certainement vers midi et où plus rien ne nous contrarie...
Bruno Gibert dévoile avec émotion et finesse ce lieu du probable enfantin. Tout en délicatesse, le texte nous accompagne dans un questionnement à la fois naïf et pertinent sur la vie après la mort et le pourquoi du comment. Les illustrations, symboliques et colorées, attendrissent un sujet toujours très difficile à aborder pour tout un chacun.
Un album fin et poétique qui m'a touchée au coeur.
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