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"Le dimanche matin, d'abord je m'étire pour grandir. (...) A l'aide d'un vieux bâton de ski, je transforme mon lit en tente de camping. J'invite le chat à venir prendre le petit déjeuner. On beurre des biscottes. Il y a de la confiture. Quand je me couche après sous les draps, je sens des miettes sous mes pieds et de la framboise dans mon nez."
J'ai découvert le travail de Bruno Gibert il y a quelques années déjà à travers cet album touchant. Une histoire universelle, celle d'un jour tout particulier, le dimanche. Une histoire douce, en apesanteur, qui raconte ce qu'on fait de cette journée en décalé, cette parenthèse bien méritée.
Profiter de la maison et de ses odeurs rassurantes de cuisine, prendre le temps de s'inventer des histoires et de jouer, déjeuner en famille, se balader en forêt et puis finir par s'endormir sur les genoux de papa, épuisé... mais quel est ce pincement au coeur que l'on ressent quand cette belle journée est terminée?
Le texte, tout en simplicités, accompagne parfaitement les illustrations, montage astucieux de dessins à la gouache et d'images découpées. Le tout donne un album bien calibré qui se raconte comme un souvenir d'enfance, avec la nostalgie d'une ambiance privilégiée. Ah, dimanche...
"Quand le long dimanche est fini et que je suis dans mon lit, je me sens toujours un peu triste.
Maman me dit que c'est normal, sans savoir pourquoi.
Peut être parce que c'est le plus beau jour."
2 commentaires:
Ah, oui, les dimanches, c'est une sensation particulière, toujours à la frontière entre plaisir de l'instant et angoisse de la fin de journée...une sensation indescriptible, mais qui semble bien exprimée dans cet album que j'ai hâte de découvrir ! ;-)
Les albums de Bruno Gibert sont toujours d'une très belle sensibilité... j'ai décidé de continuer à dévoiler son univers. La suite au prochain numéro! ;-)
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