Tous droits réservés |
Michel Galvin est un artiste qui vit et travaille à Paris. A sa sortie des Beaux Arts, il s'exerce dans la bande dessinée et la scénographie. Puis il se lance dans l'illustration de livres pour enfants. Aujourd'hui, il illustre aussi régulièrement des pages de Libé ou du Monde. Le graphisme de ses illustrations est atypique et ses images foisonnantes. Un univers riche de sens à découvrir...
Un petit homme vit seul dans une immense maison. Elle est si spacieuse qu'il n'en connaît même pas vraiment le nombre de pièces. Mais il y en a une qu'il affectionne tout particulièrement: elle se trouve tout en haut et ne contient qu'une grande chaise sur laquelle il aime s'asseoir pour méditer et se sentir important.
Cette solitude, apparemment assumée et tranquille, sera troublée par la présence d'un personnage singulier: le diable. Ce dernier va semer le trouble dans la vie très rangée du propriétaire de la maison. Après une nuit difficile, notre homme va découvrir une pelote noire très bizarre dans sa maison. Dès le lendemain, il voudra s'en débarrasser. En dévalant les colines extérieures, il parviendra peut être à retrouver le fil de sa vie.
Voilà un album intrigant. Le texte, apparemment simple et anodin, ne laisse pourtant pas indifférent. En effet, il aborde un sujet fondamental et délicat, celui de la solitude et de l'enfermement sur son quant à soi. Il expose les risques du manque d'ouverture sur le monde et de l'individualisme à tout prix. Il questionne sur les choix de tout un chacun quand il s'agit de créer sa vie...
Quant aux images, elles sont surprenantes et en même temps profondément poétiques. Elles attirent le regard, elles soulignent, en complément du texte, l'importance du positionnement de l'être humain au coeur de sa propre existence.
Impossible d'oublier cet album. Tout en contrastes, étrangement évocateur, il marque l'esprit. Car il dévoile avec finesse un message primordial: la vie est bien plus excitante quand elle est faite de découvertes, de curiosités et d'ouvertures sur le monde. A méditer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire